UN MOIS APRÈS GINA LOLLOBRIGIDA, AU TOUR DE RAQUEL WELCH DE QUITTER CE MONDE…

À un mois d’intervalle, deux belles et dominantes de leur époque, Gina Lollobrigida et Raquel Welch, viennent de rendre l’âme. Mais elles ont tellement illuminé les feux de la rampe, en leur temps, qu’elles demeureront, en quelque sorte, immortelles.

Elles avaient, dans la fleur de leur âge, une extrême beauté en commun. Une beauté extraordinaire qui les a aidées à percer au cinéma comme actrice, mais qui les a longtemps emprisonnées dans des rôles superficiels, les producteurs de films ne misant que sur leur corps magnifique afin d’attirer du financement et beaucoup de spectateurs pour leurs films.

Belle et dominante, Raquel Welch, de son vrai nom Jo Raquel Tejada, le fut dès son adolescence, à 14 ans, quand elle gagne des concours de beauté, en Californie, là où son père, un ingénieur en aéronautique d’origine bolivienne, a déménagé sa famille, en 1942, pour aider à l’effort de guerre.

Dans l’état de l’ouest américain où se situe la Mecque du cinéma, Hollywood, la jeune fille née en 1940 à Chicago, subit peut-être l’influence des stars du grand écran, à cette époque. Très tôt, elle voudra devenir actrice. Et elle veut être une artiste complète. Elle suit des cours de chant, de danse et d’art dramatique.

Ses succès aux concours de beauté lui donnent de la visibilité et lui attirent des contrats de mannequinat. À 19 ans, elle épouse James Welch, son amour d’adolescence rencontré à l’école secondaire (High School). Le temps de lui faire deux enfants, elle se sépare de son époux après seulement trois ans de mariage.

Mère monoparentale, elle vit des temps difficiles. Elle doit combiner de petits boulots : présentatrice météo à la télé, serveuse de cocktails dans un bar, en plus de quelques petits contrats comme modèle; pour arriver à joindre les deux bouts, et de faire vivre sa famille. Deux années après sa séparation d’avec James Welch, elle divorce, en 1964.

Elle se marie ensuite, en 1967, à Patrick Curtis, celui qui l’avait remarquée comme mannequin et qui était devenu son gérant en l’aidant, en 1964, à faire ses débuts comme actrice, sur la chaîne de télévision ABC, dans la série « The Hollywood Palace ».

L’année suivante, il lui avait fait décrocher son premier rôle au cinéma, une petite apparition dans « L’Homme à Tout Faire », un film mettant en vedette nul autre qu’Elvis Presley. Jusque là, elle n’avait pratiquement fait que de la figuration.

Comme gérant, c’est lui qui a conseillé à Raquel de conserver son nom d’ex-femme mariée (« Welch »), plus commode que son nom de famille (« Tejada ») pour l’avancement de sa carrière au cinéma américain.

Si Patrick Curtis, dont Raquel divorcera aussi, en 1972, l’avait d’abord remarquée grâce à une photo d’elle dans un magazine, ce fut encore le cas pour la femme du producteur de films Saul David. En 1965, la carrière parallèle de Raquel Welch comme top modèle continue de prendre de l’ampleur. Beaucoup de photos d’elle sont publiées dans quantité de magazines. Un de ces clichés, dans la revue « Life », fait tout un tabac, et lui vaut de nouveaux et nombreux admirateurs. L’épouse de Saul David, voit cette fameuse photographie, et, très impressionnée, la montre à son mari, qui, à son tour, est ébahie.

David, qui a des connexions avec les gens de l’industrie cinématographique à Hollywood, recommande Raquel Welch aux dirigeants de la 20th Century Fox, qui, également convaincus, sans doute et avant tout par l’admirable beauté de la jeune actrice, lui font signer un contrat de sept ans, pour une série de cinq films à venir. Estimant que son prénom, Raquel, est trop difficile à prononcer, les patrons de la FOX veulent qu’elle le change pour « Debbie ». Ce que la principale intéressée refuse catégoriquement…

Si elle a longtemps caché ses origines latines en consentant, par exemple, à adopter le nom américain de son premier mari, elle finira par en être très fière plus tard, au début des années 2000. Elle fera même la promotion des citoyens et des citoyennes américains ayant, comme elle, la culture latine en héritage. Une cause qu’elle a servie avec brio. Un brio récompensé en 2001 quand on lui a remis un prix : le « Imagen Foundation Lifetime Achievement Award ».

Auparavant, au milieu des années 1960, c’est grâce à ce gros et lucratif contrat, avec la 20th Century Fox, que la carrière de la future diva avait pris son élan. Après un premier rôle véritable dans « A Swingin’ Summer » (1965), Raquel Welch connaît enfin le succès grâce à une bonne performance dans le film de science fiction « Fantastic Voyage » (1966).

Mais, ironie du sort, la même année, c’est dans un film quasi-muet, et raté, où elle ne dit que trois petites répliques, que Raquel Welch déclenchera les passions, et deviendra, du jour au lendemain, un sexe symbole international, et une actrice très recherchée par les studios de cinéma et les agences de mannequins.

Ce n’est pas le film (« One Million Years B.C. ») en tant que tel qui produit cet effet monstre. C’est son affiche promotionnel qui va marquer les esprits. En avant-plan, on y voit le personnage de femme de caverne pré historique, joué par Raquel Welch, vêtue seulement d’un bikini fait de lambeaux de peaux de bêtes. Ce poster fait fureur et bat des records de ventes dans le monde entier. Une légende est née… Et la carrière cinématographique de la nouvelle héroïne, décolle à un train d’enfer…

Jamais Raquel Welch n’aurait pu imaginer un tel scénario. Elle souhaite même que ce mauvais film soit oublié le plus vite possible, pour ne pas qu’il nuise à sa carrière ! Plus tard, dans des entrevues et dans ses mémoires (« Raquel : Beyond the Cleavage », parues en 2010), elle a déclaré que son éducation, dans une famille très catholique, ne l’avait pas pré disposé à devenir un sexe symbole. Ce n’était pas du tout dans sa nature. Elle n’était pas du tout à l’aise avec cette image d’elle-même. Mais, ce fut quand même, pour sa carrière, et pour sa vie, «le plus beau des malentendus»…

Raquel Welch n’était pas dupe. C’est son physique avantageux, ses courbes voluptueuses dans une «impossible taille de guêpe», comme elle le dira dans ses mémoires, qui lui ont ouvert les portes d’une longue carrière, autant comme top modèle que comme star de cinéma. Une longue carrière qui s’est étendue sur cinq décennies, près de 40 films, et une cinquantaine d’émissions de télévision ou de téléfilms. Oui, elle a voulu capitaliser sur sa beauté pour l’avancement de sa carrière au cinéma, mais jusqu’à une certaine limite. Bien que plusieurs producteurs et réalisateurs aient insisté pour qu’elle tourne des scènes de nudité, elle a toujours refusé, y compris dans la célèbre scène de la douche, dans le film western « Les Cent Fusils » (1969).

Et si elle accepta de poser pour Playboy en 1979, c’est à la condition qu’on ne la montre pas totalement nue. Le patron de la revue, Hugh Hefner, acceptera exceptionnellement cette condition, par respect pour celle qui, il le reconnaissait d’emblée, n’avait pas besoin d’être nue pour être séduisante, et être une véritable «bombe sexuelle». Le «scrupule» de Raquel Welch, en ce qui concerne la nudité, n’a pas empêché la revue de lui décerner le titre de «la femme la plus désirable des années ’70. En 1995, Playboy la classera au 3e rang des stars les plus sexy du 20e siècle, derrière Marilyn Monroe, et Jayne Mansfield, mais devant Brigitte Bardot.

La même année, elle est nommée dans le palmarès des cent stars les plus sexy de l’histoire du cinéma. L’année précédente, Raquel Welch avait connu la consécration en recevant son étoile sur le «Walk of Fame» de Hollywood boulevard. Et aussi tard qu’en 2013, au crépuscule de sa carrière, on ne l’avait pas oubliée. La revue « Men’s Health’s » la plaçait au 2e rang sur la liste des femmes les plus «hot» de tous les temps, seulement derrière Jennifer Aniston.

Même si, de son propre aveu, Raquel Welch n’a jamais été une si grande actrice, elle n’a pas été non plus un simple faire valoir d’autres vedettes, à cause de sa grande et sensuelle beauté corporelle. Pas uniquement une belle nunuche se promenant à moitié nue devant les caméras.

En faisant le bilan de sa carrière, dans ses mémoires, elle se dit fière de trois rôles en particulier : celui de Constance Bonacieux dans « Les Trois Mousquetaires » (1973), qui lui a valu un Golden Globe comme meilleure actrice dans une comédie musicale, mettant d’ailleurs à contribution ses talents de chanteuse; celui, très controversé, d’un personnage trans genre dans « Myra Breckinridge » (1970), qui lui a permis d’enfin démontrer ses talents de vraie comédienne; et sa bonne performance dans « Right to Die », un film pour la télévision, qui lui a méritée une autre nomination pour un Golden Globe, en 1988.

Raquel Welch a servi d’exemple et ouvert la voie aux autres actrices qui l’ont suivie à Hollywood. D’abord, à titre de mère monoparentale, alors qu’elle tentait de débuter sa carrière au cinéma, elle a fait preuve de courage, dans une situation précaire, qui n’était pas commune ni bien vue, encore, à l’époque, au milieu des années ’60.

Puis, avec sa beauté légendaire et ses succès comme mannequin et actrice, cette brune exotique a fait voler en éclats le mythe bien établi, et du stéréotype persistant, de la blonde fatale, à la «Marilyn Monroe». Raquel Welch a fait mentir le dicton bien connu, en prouvant que le plaisir et l’idéal de beauté n’étaient pas que pour les blondes…

Elle fut aussi parmi les premières actrices à jouer des rôles principaux dans les films Western. Ce sont les hommes qui étaient auparavant les seules vraies vedettes de ce genre de films.

En tournant des scènes d’amour avec un acteur noir, l’ancien joueur de football vedette Jim Brown, dans « Les Cent Fusils », en 1969, Raquel Welch fait aussi sa marque en faisant sauter la barrière raciste qui interdisait jusqu’alors de tels rapprochements entre personnes de races différentes.

Un autre accomplissement, sa lutte contre l’exploitation sexiste des actrices à Hollywood, lui a pratiquement coûté le reste de sa carrière cinématographique en 1986. En effet, après avoir gagné son procès contre les studios MGM, pour rupture illégale de contrat, elle a vu les portes des compagnies de production de film se fermer presque définitivement devant elle.

En 1982, MGM l’avait engagée pour tourner dans le film « Cannery Row ». Quelques semaines après la signature de son contrat, la firme de production l’avait congédiée sous prétexte qu’elle ne respectait pas ses engagements, car elle ne se se présentait pas, tôt le matin, pour ses répétitions. Or, Raquel Welch, après quatre ans de démêlées avec la justice, a réussi à prouver que MGM avait abusé de sa renommée, en l’embauchant seulement afin d’attirer du financement pour le film qui subissait alors des problèmes de budget, notamment à cause de délais coûteux. Dès le début, leur plan prévoyait de remplacer Welch par Debra Winger.

MGM ajoutait l’insulte à l’injure, en prétendant que Welch, alors âgée de plus de 40 ans, voulait seulement de l’argent comme compensation, car elle devait savoir que les actrices dans la quarantaine n’obtiennent plus de bons rôles au cinéma. Le juge donna raison à l’actrice en lui octroyant un dédommagement de 10,8 millions de dollars. Craignant que son exemple de rébellion soit adopté par les autres actrices, les maisons de production d’Hollywood ont placé le nom de Raquel Welch sur une liste noire, lui fermant ainsi leurs portes.

À partir de là, elle orientera sa carrière vers la TV, en tournant notamment plusieurs téléfilms et en participant fréquemment à des émissions de variété. Auparavant, en 1975, elle avait épaté la galerie, dans une émission de ce genre, en chantant avec Cher.

En parallèle, elle a aussi eu du succès comme mannequin, en illustrant les différentes modes vestimentaires (et de coiffure !) qui se sont succédées au cours des décennies. Dans les années ’80, ses vidéos d’exercice (yoga) et ses livres sur la beauté et la santé, ont également été très populaires et payants. Tout comme la collection de perruques (HAIRuWEAR) qu’elle a lancée ensuite. En 2007, la compagnie de cosmétiques MAC l’a choisie pour être la nouvelle figure emblématique de sa série des «beautés iconiques», chargées de promouvoir ses produits de beauté. À 67 ans, l’âge n’avait pas encore trop abîmé la beauté sublime de Raquel Welch.

Après la nouvelle de son décès, mercredi de la semaine passé, les hommages et les témoignages de respect et d’admiration ont afflué de partout. Les uns soulignant combien elle incarnait le parfait «glamour» artistique; les autres soulignant sa grande carrière, son professionnalisme, sa gentillesse, son sens de l’humour et, bien sûr, le fait qu’elle aura toujours sa place, très élevée, au Panthéon de la Beauté Éternelle.

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GINA LOLLOBRIGIDA (1927-2023) SA LÉGENDE LUI SURVIVRA…

La légendaire Gina Lollobrigida a rendu l’âme la semaine dernière à l’âge vénérable de 95 ans. Belle et dominante, elle le fût en son temps, particulièrement dans les années 1950, quand elle enchaînait les rôles de premier plan au cinéma.

Comment oublier ses magnifiques performances dans des films comme « Fanfan la Tulipe » (1952), où elle incarne une ensorcelante bohémienne diseuse de bonne aventure, aux côtés de la grande vedette du cinéma français, Gérard Philipe. Le film a été un succès monstre en étant vu par 6,7 millions de spectateurs. Il a vraiment lancé la brillante carrière de Lollobrigida.

La même année, elle brille dans le chef d’oeuvre de René Clair, « Les Belles de Nuit ».

En 1957, elle mérite le prix Bambis (Allemagne) de la meilleure actrice pour son inoubliable performance dans le rôle d’Esméralda, dans le film « Notre-Dame de Paris ».

Enfin, en 1959, elle est tout simplement superbe en reine de Saba dans la merveilleuse oeuvre cinématographique « Salomon et la Reine de Saba ». Le grand acteur Yul Brynner y joue le roi Salomon. Lollo (le surnom de Gina Lollobrigida) a raconté que dans les scènes où les deux s’embrassent, ils prolongeaient les baisers même après que le directeur de plateau ait crié : «coupez» !

Dans les années 1960, une autre reine de beauté italienne, Sophia Loren, viendra porter un peu ombrage à Gina Lollobrigida. D’abord jalouse de sa nouvelle rivale, Lollo finira par s’en faire une grande amie, qui s’est dite d’ailleurs sous le choc et très attristée en apprenant son décès, le 16 janvier dernier.

Même pour les gens qui ne l’ont pas connue, Gina Lollobrigida a toujours conservé l’image d’un sex symbol, le fantasme sexuel de tous les hommes qui l’ont vue au cinéma, en personne ou en photos. La principale intéressée a toujours refusé d’être cantonnée à cette réputation de femme fatale. Elle voulait être reconnue avant tout comme une grande actrice. Ce qu’elle a réussi à faire grâce à une longue et fructueuse carrière de 30 ans, échelonnée sur une soixantaine de films.

Lasse du cinéma, qui avait bien changé; ayant accompli tout ce qu’elle désirait, Lollobrigida devient photo journaliste à la fin des années 1970. Elle retourne aussi à ses premières amours, la sculpture et le dessin, qu’elle avait appris à l’École des Beaux-Arts de Rome, en 1947, alors qu’elle avait 20 ans. Même si elle a été comblée par sa carrière au grand écran, elle a toujours conservé son rêve de jeunesse, celui de devenir artiste-peintre.

Elle a déclaré qu’elle est venue au cinéma par hasard, et qu’elle a poursuivi dans ce métier par curiosité. De la vingtaine de prix et récompenses prestigieuses qu’elle a reçus, ce fut peut-être la dernière, en 2018, qui l’a le plus touchée : son étoile sur le célèbre «Walk of Fame» sur Hollywood Boulevard à Los Angeles. On l’a alors vu, avec son enthousiasme caractéristique, célébrer ce qui est apparu comme une dernière consécration, un dernier couronnement.

La carrière de cette petite brune, au regard de braise et au tempérament parfois volcanique, a été saluée et célébrée un peu partout sur la planète, mais Gina n’a pas été aussi heureuse en amour, dans sa vie personnelle. Bien qu’elle se soit mariée en 1949, à 22 ans, à Milko Skofic, un médecin yougoslave, à qui elle a donné un fils -mais dont elle a divorcé en 1971-, elle regrettera toute sa vie de ne pas avoir rencontré l’âme soeur.

Star mondiale parmi les plus importantes légendes historiques du cinéma, Gina Lollobrigida a tenu des rôles marquants aux côtés des plus grands acteurs de son époque. Elle a eu d’innombrables admirateurs, dont la flamboyante Marilyn Monroe, qui a bénéficié de ses conseils en tant que « copine », comme l’appelait Gina. On dit d’ailleurs que la sulfureuse bête de scène Italienne a «sculpté» la blonde actrice américaine.

Au lendemain de sa mort, Gina Lollobrigida a reçu une multitude d’hommages. Celui qui a résumé le mieux la vie et la carrière de la diva a été prononcé par le renommé photographe et paparazzi italien Rino Barillari : «Elle était la mode, tout le monde l’imitait. Une personne comme ça ne renaîtra jamais. Ce n’est pas seulement une diva du cinéma qui est partie, mais une véritable star planétaire. Gina Lollobrigida était quelque chose d’indescriptible, tout le monde perdait la tête pour elle. Sacrément belle et d’une féminité qui a marqué l’histoire».

Le ministre italien de la culture, Gennaro Sangiuliano a salué le départ de ce monstre sacré du cinéma en disant que «son charme restera éternel».

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https://bikiniandpompomgirls.blogspot.com/2023/01/gina-lollobrigida-one-of-first-bikini.html

KATY PERRY DOMINANTE SUR SCÈNE ET SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX.

Katy Perry mérite d’emblée sa place chez les BELLES ET DOMINANTES. Elle fait courir les foules durant ses tournées de spectacles. Plusieurs vedettes de Hollywood aiment dire en public qu’elles font partie de ses fans.

Cette super star a battu des records du hit-parade américain (pas moins de neuf chansons numéro 1). Ses ventes d’albums se chiffrent par millions. Son immense succès lui a valu plusieurs récompenses et trophées de l’industrie musicale depuis une douzaine d’années. Les portes du cinéma se sont aussi ouvertes devant elle.

Dans les plus populaires magazines pour hommes, son nom est apparu parmi ceux des femmes les plus belles et les plus sexy. Sur Twitter et les autres réseaux sociaux, elle bat tous les records de popularité.  Bref, on peut dire sans se tromper que Katy Perry est super hot !

Oui, les succès s’accumulent pour l’excentrique chanteuse américaine de 37 ans. Il y a quelques années, Perry est devenue la première femme à classer cinq simples d’un même album (Teenage Dream) en tête (no 1) du palmarès Billboard Mainstream Top 40. Il s’agit du palmarès des chansons qui sont les plus diffusées à la radio aux États-Unis.

Avant elle, seul Michael Jackson avait réussi cet exploit. La Californienne native de Santa Barbara a aussi réécrit l’histoire d’une autre façon puisque son nom est demeuré présent dans le top 10 des palmarès du Billboard américain pendant 52 semaines consécutives.

L’interprète de I KISSED A GIRL, le tube qui a véritablement lancé sa carrière vers la stratosphère il y a quelques années, a établi une autre marque au passage, dans le domaine de la vidéo, en voyant quatre de ses « clips » être sélectionnés pour une même édition des MTV Video Music Awards.

Autre preuve de son impact auprès du public, elle est devenue la première vedette à fracasser la barre des 100 millions d’abonnés sur TWITTER. Sa fortune est évaluée à 335 millions de dollars américains.

Pour sa présence sur le prochain jury de AMERICAN IDOL (saison 21), on parle d’un cachet de 30 millions de dollars américains. Ce qui en ferait l’artiste la mieux payée pour une télé-réalité. Elle avait empoché 25 millions de $ pour sa participation précédente à cette populaire série.

Et comme toutes les vedettes qui connaissent un succès foudroyant, la belle célébrité à l’allure féline a été invitée à créer et à commercialiser son propre parfum. Il a été baptisé du nom de PURR en l’honneur de son chat KITTY PURRY.

Perry vient également d’être honorée pour le succès de son spectacle PLAY durant sa résidence au Resorts World Theatre de Las Vegas. Après six mois de réussite éclatante sur scène, on lui a remis une Clef de la Strip de Vegas. Jouant à guichets fermés, celle que l’on a surnommé la REINE DE LA POP, vient de signer une prolongation de huit dates du spectacle PLAY (jusqu’en octobre), qui lui rapportera quatre millions de dollars supplémentaires…

Après son tour de chant, elle signe souvent des autographes, et à cause de son succès I KISSED A GIRL, il arrive assez fréquemment que des filles lui demandent un baiser ! Des demandes que leur idole refuse gentiment… sans leur dire que c’est par crainte d’attraper de vilains microbes !

Pour en savoir plus :

https://starsonbeach.blogspot.com/2022/03/katy-perry-from-beach-to-stars.html

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L’incroyable histoire de Paige VanZant, cette vedette des arts martiaux qui a refusé d’être victime de l’intimidation qu’elle a subie durant son adolescence, et qui, par son succès en carrière, est une véritable inspiration pour les jeunes qui vivent les mêmes problèmes à l’école :

https://covergirlsdusport.blogspot.com/2022/07/paige-vanzant-la-belle-dure-cuire.html

IDÉAL DE BEAUTÉ FÉMININE AU XIXe SIÈCLE : À LA CROISÉE DES CHEMINS.

Parmi les plus célèbres théoriciens ou philosophes du XIXe siècle qui ont écrit au sujet de la beauté ou de l’esthétisme, on remarque particulièrement l’Allemand Friedrich Hegel (1770-1831) et l’Autrichien Sigmund Freud (1856-1939).

Hegel affirmait que la beauté artistique était supérieure à la beauté naturelle parce qu’elle est un produit de l’esprit. Dans son Introduction à l’Esthétique (publié en 1832) il écrit : «L’esprit étant supérieur à la nature, sa supériorité se communique également à ses produits et, par conséquent, à l’art.» (…) «La plus mauvaise idée qui traverse l’esprit d’un homme est meilleure et plus élevée que la plus grande production de la nature, et cela justement parce qu’elle participe de l’esprit et que le spirituel est supérieur au naturel.»

Cette conception de la beauté dans l’art est diamétralement opposée à l’opinion courante de son temps qui considérait que le plus grand mérite de l’art consistait à se rapprocher, dans ses créations, du beau naturel. Pour Hegel, le beau se définit comme la manifestation sensible de l’idée. Une beauté imaginée…

Quant à Freud (photo ci-dessus), il n’apporte rien de nouveau dans sa vision de la beauté, si ce n’est l’addition ou le soulignement du caractère sexuel de la beauté de la femme. Elle est attribuable, selon lui, aux caractères sexuels secondaires de la gent féminine : la bouche, les yeux, les seins et les cheveux. Pour Freud, la beauté est une sublimation du désir.

Il conclut, sans grande originalité, que la définition de ce qui est beau change selon les siècles, les cultures et les peuples. Différents modèles de beauté peuvent même coexister à une même époque. Comme ce fut le cas au XIXe siècle en France.

Après l’extravagance des tenues époustouflantes des dames de cour au siècle précédent, on assista à un retour à une mode plus classique après la première république, ou ce que l’on a connu sous le nom de Directoire (1795-1799). Durant le règne de Napoléon (1800-1815), après les périodes de tumultes, de bouleversements sociaux et de révolutions, on remettra aussi en cause la mode et l’idéal de beauté.

Avec l’avènement du romantisme, dans la première moitié du 19e siècle, on s’éloigne du style rococo à la François Boucher (1703-1770 – ci-dessus illustré) et ses personnages bien en chair, pour revenir à une mode plus classique pour l’agent féminine. Les robes semblent inspirées des sculptures de la Grèce Antique montrant des femmes drapées dans une tenue plus seyante, comme celle représentée dans le portrait de madame Récamier (1777-1849 -> illustration sous le titre de cet article).

Auparavant, c’était bien de paraître avoir des formes amples, d’être ronde et joufflue. Pour y parvenir on « abusait » des sous-vêtements et on utilisait même des bourrures. Il ne fallait absolument pas, du moins en peinture, montrer des os. C’était jugé disgracieux. L’idéal pour une femme c’était d’être dodue ou potelée au-dessus et en-dessous d’une taille très fine. Curieusement, durant le jour, ces dames devaient bien se couvrir. Alors que le soir, les profonds décolletés étaient à l’honneur !

Puis, à mesure que le siècle s’écoulait, c’est la femme mince qui devenait modèle de beauté idéale, jusqu’à l’art extrémiste de Picasso (1881-1973) qui dessinait des femmes à l’allure famélique… Cela préfigurera l’aspect des mannequins professionnelles du XXe siècle.

PARALLÈLES FASCINANTS ENTRE BEAUTÉ ARCHITECTURALE ET FÉMININE…

«Se réinventer» : voilà un terme à la mode ces temps-ci. Il peut très bien s’appliquer à l’idéal de beauté féminine ou artistique depuis plusieurs siècles. Un idéal qui va et vient de la simplicité à l’extravagance. Depuis la Grèce et la Rome antiques jusqu’à aujourd’hui, il est fascinant de constater comment l’art et la mode féminine ont évolué ensemble. Particulièrement en architecture et en mode vestimentaire féminine, les critères de beauté et d’idéal se sont souvent imités mutuellement.

Prenez l’architecture de l’Antiquité grecque. Il existe à cette époque des similarités entre la façon «d’habiller» les bâtiments et les femmes. Dans la mythologie grecque, les déesses sont, par essence, des idéaux de beauté féminine. Hestia (ci-dessus) la déesse du foyer, de la maison et de l’hospitalité, est représentée par une statue qui peut ressembler aux colonnes doriques des temples grecs. C’est tellement vrai que certains de ces temples majestueux comportent des colonnes, des piliers ou des pilastres faits en forme de femme. On les appelle des «cariatides». On peut en admirer notamment à l’entrée de l’Érechthéion (photo ci-dessous).

Photo de Mohammed Zarovski sur Pexels.com

Tout simplement de toute beauté ! De ce style classique, avec ces colonnes de bâtiments et ces robes aux cannelures droites, l’architecture et la mode féminine sont passées ensemble à l’autre extrême : des édifices et des tenues vestimentaires surchargés de formes exubérantes et d’ornements extravagants. Ce style excentrique a connu ses heures de gloire au 18e siècle, particulièrement en Europe.

Mais, côté mode féminine, au siècle précédent, alors que le style baroque était toujours en vogue, ces fantaisies vestimentaires extraordinaires étaient déjà apparues. Molière s’en est moqué dans une pièce de théâtre célèbre : LES PRÉCIEUSES RIDICULES.

La mode rococo en France était arborée surtout à la cour du roi. La robe de cour était très élaborée, et elle brillaient en jolies couleurs et en décorations somptueuses. Comme les bâtiments de style rococo (photo ci-dessus), la femme de cour était «sculptée» de bas en haut. C’est-à-dire : avec une jupe de cerceaux ou de «panniers», à multiples arcs, volants, dentelles, garnitures et rubans; très large (jusqu’à cinq mètres !) à partir du sol jusqu’à la taille, qui elle, au contraire, devait être la plus mince possible pour que le torse de la femme soit conique ou en «V». Pour ce faire, ces reines de beauté portaient un corset très serré.

STYLE MARIE-ANTOINETTE

En ces temps-là, le bas du corps des femmes devait être recouvert de vêtements car on jugeait que seul le haut du corps, à partir de la poitrine, était esthétiquement digne d’être montré et mis en valeur. Avec des robes aussi amples, et des coiffures aussi hautes, les femmes de cour devaient avoir de la difficulté à franchir les portes, à se déplacer, et même à s’asseoir ! Avec les multiples couches de sous-vêtements et de jupons, et leur taille comprimée par un corset très serré, elles devaient ressentir de la lourdeur, et suffoquer par temps chaud, l’été… Lors des cérémonies officielles, elles devaient aussi se couvrir les mains et les bras avec de longs gants, si elles portaient des robes sans manches.

Les coiffures, ou les perruques, étaient tout autant élaborées, avec boucles autour de la tête, rubans et bouquet suspendus à un chapeau plat. Pour se remonter les cheveux et les faire tenir, on ajoutait de faux cheveux, des rouleaux de crin de cheval ou de la laine. Pour raidir les cheveux on utilisait une pâte à base de graisse de porc, de suif; ou un mélange de moelle de boeuf et d’huile, appelée Pomatum. Les femmes de la cour se poudraient les cheveux avec de la craie ou de la farine. Le rouge était beaucoup employé pour les joues.

Évidemment, seules les riches pouvaient se payer de pareilles tenues. Les femmes du peuple ne peuvaient qu’en rêver…

Photo de Andrea Piacquadio sur Pexels.com

VOUS AIMEREZ AUSSI : le bikini a également été «réinventé». Avant que sa version moderne soit mise au point, en 1946, par le Français Louis Réard, ce genre de costume de bain avait déjà été porté par les femmes grecques, il y a 3 400 ans ! C’est à découvrir sur mon blogue BIKINI AND POM POM GIRLS.

https://bikiniandpompomgirls.blogspot.com/2014/08/bikini-girls-nothing-new-under-sun.html

BEAUTÉ : IL FAUT AVOIR DU GOÛT !

Après que le monde civilisé ait longtemps suivi les paramètres de la beauté tels que définis par les Grecs Anciens, la Renaissance est arrivée et a bouleversé ces principes, notamment en architecture. Avec l’art baroque et le style rococo, finies les lignes droites, les proportions mathématiques, la sobriété des formes et des volumes. Les architectes s’éclatent ! Les formes et les volumes se multiplient. Les sculptures, les ornements et les décorations abondent. Les couleurs foisonnent. Loin d’être épuré, le style devient chargé.

Le XVIIe siècle va ramener tout le monde à l’ordre. Surnommé le Grand Siècle ou le siècle du classicisme, les années 1600 sont marquées par le règne de Louis Le Grand. L’art retourne à la simplicité. En littérature, Nicolas Boileau (Paris 1636-Paris 1711) fixe les règles de l’art d’écrire dans son livre «L’art poétique». Il faut s’en tenir à l’essentiel, au vrai; il faut proscrire le superflu, le langage ampoulé et l’affectation.

Plusieurs de ses citations sont passées à l’Histoire : «Soyez simple avec art»; «Souvent trop d’abondance appauvrit la matière»; «Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : polissez-le sans cesse et le repolissez; ajouter quelquesfois et souvent effacez».

Il faudra attendre le siècle suivant, celui des Lumières et de Voltaire, pour qu’une nouvelle contribution à la définition de la beauté soit apportée. Voltaire convient que la beauté est relative, qu’elle diffère d’une culture à l’autre, d’un individu à l’autre. Il n’est pas original non plus quand il écrit : «…pour donner à quelque chose le nom de beauté, il faut qu’elle vous cause de l’admiration et du plaisir.»

Il fait une distinction entre la beauté naturelle et la beauté artistique. Pour reconnaître la beauté naturelle, il faut tout de même «avoir du goût». Cela suppose un talent qui n’appartient pas à tout le monde.

Voltaire, détail du visage (château de Ferney)

Pour ce qui est de la beauté artistique, Voltaire (Paris 1694-Paris 1778) dit qu’elle «exige le génie». Il ajoute : «…il faut dans le jugement sur la beauté artistique tenir compte en même temps de la perfection de la chose, alors qu’il n’en est pas du tout question dans la beauté naturelle (comme telle).» En parlant de «perfection», le grand philosophe français du XVIIIe siècle voulait probablement signifier qu’une oeuvre artistique est belle si elle est apparemment sans défauts.

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COMMENT DÉTERMINER LE «BEAU» ? : LA RÉPONSE SIMPLE DE DESCARTES.

Après avoir démontré l’importance de la beauté dans notre monde : https://bellesetdominantes.wordpress.com/2021/03/09/de-limportance-de-la-beaute-2/, et après avoir vu comment les Grecs anciens ont tenté de la mesurer objectivement :https://bellesetdominantes.wordpress.com/2021/07/26/grecs-anciens-la-beaute-sur-mesures/, nous avons pris connaissance de la brillante synthèse des théories esthétiques qu’a réalisé Thomas d’Aquin en son temps : https://bellesetdominantes.wordpress.com/2021/08/29/la-beaute-cause-de-plaisir/.

À la fin du Moyen-Âge, après un longue période d’obscurantisme religieux, la Renaissance a ramené la lumière sur l’art et la beauté physique. L’harmonie des proportions des formes en arts visuels, la pertinence de l’exercice physique pour tendre vers la perfection du corps, reprennent leur importance, comme au temps des philosophes grecs de l’Antiquité.

En occident, après la sobriété moyenne-âgeuse imposée par la religion catholique, en ce qui concerne notamment l’apparence des femmes, qui ne devaient pas être sujets de «péché», ou de tentation, en exhibant leur corps, la Renaissance leur a permis, petit à petit, d’avoir le droit d’être attirantes et de «s’embellir». Elles peuvent alors maquiller leurs lèvres, leurs joues et leurs ongles. Elles peuvent teindre leurs cheveux. La mode est au blond vénitien (presque roux, un mélange de safran et de citron) : merveilleusement illustré par la «Vénus» de Botticelli (ci-dessous).

En comparaison avec leurs prédécesseurs, les philosophes de la Renaissance en sont-ils venus à une définition précise du «Beau» ? Le mathématicien René Descartes (né en 1596 à La Haye-en-Touraine, mort en 1650 à Stockholm) a été influencé par Platon et Thomas d’Aquin (entre autres) en ce sens qu’il croit que la beauté est «harmonieuse, symétrique et ordonnée». Mais il fait partie de l’école du rationalisme et il est convaincu que le «beau» ne correspond pas à des règles prédéterminées.

Descartes a étudié la musique et il s’est inspiré de cet art pour écrire ses remarques sur la beauté : «…généralement, ni le beau ni l’agréable ne signifient rien qu’un rapport de votre jugement à l’objet; et parce que les jugements des hommes sont si différents, on ne peut dire que le beau et l’agréable aient aucune mesure déterminée».

En bon mathématicien qu’il est, Descartes tranche le débat sur la définition du «beau» en concluant que le «beau» est ce qui plaît à un plus grand nombre de personnes : «…ce qui plaira à plus de gens, pourra être nommé simplement le plus beau, ce qui ne saurait être déterminé». Drôle de pirouette ! Descartes se prononce au sujet de la beauté mais en se gardant bien d’être catégorique, et en se ménageant une porte de sortie en disant, en quelque sorte, que l’on ne peut pas vraiment la définir…

Le célèbre philosophe français, reconnu pour sa fameuse phrase : «Je pense, donc je suis», serait probablement d’accord avec la façon dont on détermine les gagnants ou les gagnantes des concours de beauté ou d’artistes d’aujourd’hui. Que ce soit pour choisir le lauréat ou la lauréate de concours comme «Miss Univers» ou «The Voice»; ou pour décerner la palme d’or du Festival de Cannes, on imagine qu’une certaine forme de vote majoritaire est requise de la part du public et/ou d’un jury pour «couronner» un candidat ou une candidate.

Pour celui ou celle qui est témoin, ou qui suit attentivement le déroulement du concours à la télé, ou en personne, le résultat, le choix du public ou du jury, sera satisfaisant ou pas. Chacun ou chacune pourra avoir sa ou son candidat(e) préféré(e). Descartes dirait que c’est un résultat ou un choix fait selon la fantaisie des uns ou des autres… Miss Univers est-elle la plus belle ? Le gagnant ou la gagnante de «The Voice» a-t-il ou a-t-elle vraiment la plus belle voix ? Celui ou celle qui remporte la palme d’or du Festival de Cannes a-t-il ou a-t-elle réalisé le meilleur film en lice ? On ne peut pas le savoir avec certitude. C’est le jugement subjectif du public ou du jury qui a donné le résultat…que ça nous plaise ou pas !

LA BEAUTÉ, CAUSE DE PLAISIR…

Photo de Andrea Piacquadio sur Pexels.com

En ce qui concerne la définition de la beauté, très peu a été ajouté à cette notion plus ou moins abstraite, après ce que les réflexions des philosophes de la Grèce Antique nous ont appris à ce sujet. Les autres savants qui se succèderont, que ce soit chez les Romains, à l’antiquité, au moyen-âge, à la renaissance, à l’époque moderne ou contemporaine, reprendront les concepts originaux des Grecs anciens, en les « apprêtant » à la sauce du mode de pensée du temps où ils vivaient. Le tout étant souvent fortement influencé par la religion prévalante, ainsi que par les moeurs et les coutumes de leurs temps.

Ainsi, lorsque Thomas d’Aquin (1225-1274) écrivit sa fameuse Somme Théologique, il « christianisa », en quelque sorte, une grande partie de la pensée des Grecs Anciens. Dans ses écrits, on peut facilement déceler l’influence de Platon, d’Aristote et de Socrate (entre autres). Lorsqu’il aborde le thème de la beauté, d’Aquin insiste sur l’élément du plaisir. Il définit le beau comme étant d’abord « ce dont la vue cause du plaisir ».

On lie donc ici la beauté au sentiment, au plaisir que l’on ressent en regardant ce que l’on trouve beau. C’est, en quelque sorte, l’effet «WOW», en apercevant une personne, un animal, une oeuvre d’art, un paysage ou une chose qui nous « frappe » par sa beauté ou qui force notre admiration.

Dans la partie 1, question 39, article 8, de sa Somme Théologique, Thomas d’Aquin précise sa définition de la beauté : «La beauté requiert trois propriétés. En premier lieu, l’intégrité ou l’achèvement : les choses qui sont incomplètes sont, de ce fait, laides; ensuite la proportion ou l’harmonie; enfin, l’éclat : aussi déclare-t-on belles les choses qui possèdent une couleur qui resplendit.»

Vraiment, si Thomas d’Aquin n’invente pas grand chose dans sa description de la beauté, on peut dire qu’il fait une synthèse remarquable de ce qu’elle peut être. Une « somme » difficile à égaler dans l’histoire de la pensée humaine à ce sujet…

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DE LA BEAUTÉ EURYTHMIQUE DE PLATON À LA BEAUTÉ SUBJECTIVE DE PLOTIN.

Si les anciens philosophes grecs Socrate, Platon et Aristote avaient la prétention d’objectiviser la beauté de façon mathématique, en la définissant par la symétrie des parties d’un tout et la grandeur relative de ses composantes, d’autres grands penseurs de leur pays n’épousaient pas forcément leur théorie. Certes, ils donnaient du crédit à cette théorie de l’eurythmie qui repose sur une heureuse harmonie dans la composition, l’équilibre et les proportions d’une oeuvre d’art, mais, selon eux, cette beauté classique n’était ni unique, ni universelle.

Philolaos de Crotone (470 av. J.-C. – 385 av. J.-C.) affirmait, quant à lui, que l’harmonie esthétique résultait de «l’équilibre des contrastes et non de l’absence d’un des opposés». Un peu comme dans l’art de la photographie d’aujourd’hui. Une photo réussie et intéressante doit montrer les contrastes de son, ou de ses sujets, tout en formant un ensemble uni ou une composition complète. Elle fait, pour ainsi dire, «interagir» intelligemment les contrastes entre les formes, les couleurs, ainsi que les zones d’ombre et de lumière.

Photo de Dids sur Pexels.com

En peinture, un chaos bien organisé, ou bien démontré, peut même être remarquablement beau, même si on s’éloigne énormément des lignes droites, ou des formes symétriques, du classicisme à la mode de la Grèce ancienne. Cette rectitude classique, obéissant à des règles fixes strictement respectées, peut même sembler restrictive, et résulter en une uniformité plate et ennuyeuse.

Le philosophe grec Plotin (205-270 ap. J.-C.), abondait en ce sens. Pour lui, la symétrie, si chère à ses prédécesseurs pour définir la beauté, n’était pas nécessaire pour créer un sentiment de beauté. Il fallait, disait-il, ajouter le mouvement des formes, afin de considérer le tout comme harmonieux. Il était vain, selon sa philosophie, de vouloir absolument objectiviser la beauté. Oui, enseignait-il, la beauté comporte des propriétés reconnaissables, mais nous trouvons une chose ou une personne belle parce que nous la jugeons belle.

PLOTIN

Ses confrères philosophes négligeaient cet angle subjectif dans la façon de voir ou de percevoir la beauté. Plotin fut le premier à insister sur l’importance de faire comprendre que le jugement esthétique est variable. Divers facteurs l’orientent selon les races, les milieux et les époques. Il varie d’un individu à l’autre, et, parfois, chez le même individu, d’une période donnée à une autre de sa vie.

Ainsi, la beauté d’un objet ou d’un sujet ne dépend pas de lui, mais de celui ou celle qui le regarde. D’où l’expression consacrée : «la beauté se trouve dans l’oeil de celui ou celle qui regarde».

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GRECS ANCIENS : LA BEAUTÉ SUR MESURES.

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Les philosophes de la Grèce Antique tenaient mordicus à définir la beauté en l’objectivisant, en la mesurant ou en la rationalisant. Que ce soit pour la beauté humaine, la beauté de la nature, celle des choses ou des arts, les savants grecs voulaient établir des critères précis, des proportions mathématiques pour circonscrire un idéal esthétique universel. Ces mesures de beauté ont été résumées sous l’appellation : «le nombre d’or».

Cet équilibre et cette harmonie dans les mesures et les proportions, les Grecs anciens l’appliquaient autant en architecture, en sculpture, en peinture, qu’au corps humain. Les canons de la beauté étaient définis en fonction de l’espace, de la symétrie ou de la grandeur entre les parties du corps, d’un tableau, d’une sculpture ou d’un édifice. Les dimensions de l’oeuvre ou du sujet devaient respecter un ordre précis qui devait donner un tout ou un ensemble parfaitement complet, harmonieux et agréable à l’oeil.

File:Platon-7388 up-new.jpg - Wikimedia Commons

Ce qui est remarquable et unique en son temps, c’est que Platon, l’un de ces anciens idéalistes grecs, respectait jusqu’au bout cette logique esthétique d’équilibre, d’harmonie, de symétrie et d’égalité. Selon ces principes, il concluait que les hommes et les femmes étaient égaux. Une révolution pour son époque, alors que tous ses contemporains étaient convaincus de la supériorité de l’homme par rapport à la femme. Même de nos jours, même dans bien des sociétés modernes, les femmes doivent se battre pour être reconnues égales aux hommes…

Dans la Grèce antique, ce sont les hommes qui dirigeaient la politique et les affaires de la cité. Ce qui devait leur conférer une certaine supériorité. Les femmes, elles, s’occupaient du foyer, des tâches domestiques, et des enfants. Ce qui était considéré comme moins exigeant intellectuellement. Mais Platon affirmait que si on leur en avait donner la chance, les femmes auraient très bien pu mener les affaires de la cité aussi bien que les hommes.

Avant-gardiste ce fameux Platon ! Les femmes de son temps devaient l’aimer !

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